Nana Kimbiri

Thèse de Socio-anthropologie : « Féminismes islamiques en Afrique : Une approche comparative des logiques d’émancipation des femmes musulmanes au Mali, au Sénégal et en Côte d’Ivoire », sous la direction du Dr. Gilles HOLDER (Inscription IPU : 2019 ).

Résumé : Dans les pays fortement dominés par l’islam, les considérations sociales et culturelles s’imbriquent le plus souvent avec les prescriptions religieuses pour définir le statut social des femmes. La question de l’émancipation des femmes devient dès lors une problématique sensible. Ce conditionnement féminin a engagé des femmes vers les luttes féminines pour la promotion de leurs droits et de l’égalité des sexes. Avec l’avènement de la démocratie à partir de 1991, des avancées notoires ont été observées dans le cadre de la promotion des droits des femmes au Mali et au Sénégal. Malgré cet état de fait, les constructions sociales et culturelles ainsi que l’argumentaire religieux influencent à des degrés divers l’émancipation féminine dans ces deux pays. Au regard de ces représentations sociales genrées, les femmes à la recherche « d’autonomie », d’espace de « liberté » créent des stratégies d’émancipation au niveau politique, associatif, universitaire ou même au sein de l’espace public religieux afin de contourner les normes sociales liées au genre.

Soumana Maïga

Thèse de Géographie : « Les migrations internationales de retour du monde arabe et la réinsertion des retournés au Mali : cas des migrants revenus d’Algérie, d’Arabie saoudite et de Libye », codirigée par le Dr. Pierre CISSÉ et la Dr. Stéphanie LIMA (Inscription IPU : 2019).

Résumé : A partir d’une méthodologie mixte mobilisant des données quantitatives et qualitatives, ma thèse analyse les parcours des migrants maliens de retour de l’Algérie, de la Libye et de l’Arabie Saoudite dans deux villes du Mali : Bamako située au sud et Gao au Nord-Est. Les résultats provisoires permettent de comprendre que la présence malienne dans les pays arabes s’inscrit dans la continuité des mobilités transsahariennes et transversales de commerce, d’esclavage et de pèlerinage. Dans les pays d’accueil, les migrants sont confrontés à une quasi-impossibilité d’intégration d’un point de vue politique et social. A celle-ci est venue s’ajouter le durcissement des politiques migratoires depuis la fin de la décennie 1980 en Arabie Saoudite et plus ou moins depuis le début de la décennie 1990 en Algérie et en Libye. Ainsi, la migration malienne dans ces pays est tournée vers les migrations de retour en direction du pays d’origine, lesquelles se déroulent dans des conditions impécunieuses du point de vue matériel et financier. Les migrants de retour bénéficient en partie du soutien des autorités maliennes et leurs partenaires notamment l’OIM, mais les différents services aux logiques divergentes, mis à leur disposition éprouvent du mal à créer les conditions d’une réinsertion favorable. Cette dernière se caractérise par conséquent, par un ensemble de difficultés qui donnent lieu à leur tour à une situation d’incertitudes qui ne garantit ni le fait de rester au pays, ni celui de répartir en migration, mais inscrit plutôt les migrants dans l’attente d’opportunités.

Soumaïla Berthé

Thèse de Géographie : « La gouvernance des territoires dans la région de Kayes, un jeu d’acteurs », codirigée par le Pr. Balla DIARRA et la Dr. Stéphanie LIMA (Inscription IPU : 2018).