Suppléance – un nouvel espace de gouvernance endogène? (2021 – 2026)

par | Mar 3, 2025

Présentation du projet

Ce projet de recherche a été financé par l’AFD de 2021 à 2023, puis l’est désormais par MACOTER grâce à la dotation IRD. L’objectif est de caractériser les pratiques des acteurs et des communautés qui suppléent les services publics absents ou insuffisants, qu’ils soient délivrés par les pouvoirs publics (État, collectivités locales, partenaires techniques et financiers), ou confiés « en décharge » au secteur commercial privé, par concession ou délégation.

 La notion de suppléance a ainsi été développée pour désigner l’ensemble des réponses données par les populations à une absence ou à une offre inadaptée de fourniture de services publics à la fois essentiels et stratégiques, palliant ainsi autant le manque d’État que l’État manquant.

Le projet a dégagé quatre champs de suppléance relevant de deux secteurs distincts : 1/ l’éducation et la santé, pour les services publics proprement dits ; 2/ la justice et la sécurité, pour les services régaliens de l’État. Deux approches transversales complètent l’étude : 1/ les rapports de genre ; 2/ le modèle économique de la suppléance. L’intérêt de cette approche par la suppléance est d’avoir identifié un espace d’activités d’utilité générale distinct de celui des services publics en ce qu’il se fonde sur le principe d’une économie de normes et d’une économie de moyens. De ce point de vue, la suppléance ne vise pas à se substituer au rôle de l’État, mais à étendre, à prolonger et parfois à améliorer des services publics, dont la délivrance reste structurellement limitée au Mali et dans de nombreux autres pays ouest-africains. Le projet réunit une équipe qui compte 20 membres, soit 8 chercheurs statutaires, 11 assistants de recherche et 1 gestionnaire de projet.

Atelier de lancement

Lors du colloque international de Bamako tenu du 1er au 3 novembre 2021, le LMI MaCoTer a tenu un workshop de réflexion autour de la notion de « suppléance », afin de présenter et lancer le projet. Le format était inédit avec trois table-ronde composées de 7 intervenants et de 10 observateurs privilégiés, sélectionnés pour leur appartenance à un corps de métier, à la société civile, ou à la classe politique malienne.

Suppléance dans l’éducation (Éditions AFD).

Suppléance – réparation d’une route au Golf

Revue documentaire et exploratoire autour de la notion de suppléance.

Une équipe interdisciplinaire

Coordinateur général : Gilles HOLDER, Anthopologue (CNRS, MACOTER)

Partenaires : Laboratoire MACOTER – Agence Française de Développement

 

  • Secteur Éducation : – Responsable : Moriké DEMBÉLÉ (FSHSE/UYOB) – Assistants : Oumar HAROUNA (Doctorant IPU) et Bamakan DEMBÉLÉ (Master SOCDEV)
  • Secteur Sécurité : – Responsable : Charles GRÉMONT (LPED/IRD) – Assistants : Mohamed AG AHMEDOU (Master SOCDEV)
  • Secteur Justice : – Responsable : Bouréma KANSAYE FDPRI/UKB) – Assistants : Mohamed TRAORÉ (Masterant FDPRI) et Amadou DJEPKILÉ (Masterant FDPRI)
  • Secteur Santé : – Responsable : Laurent VIDAL (IRD) – Assistants : Seydou BOUARÉ (Point Sud) et Bouréïma KAMATÉ (Masterant SOCDEV)
  • Approche transversale économie : – Responsable : Marc RAFFINOT (Université Paris Dauphine) – Assistants : Amadou NIANG (Doctorant IPU) et Mamoutou FOFANA (Masterant SOCDEV)
  • Approche transversale genre : – Responsable : Fatoumata COULIBALY (FHG/USSGB) et Sadio SOUKOUNA (FSAP/UKB) – Assistants : Adiza Chérif HAIDARA (Masterante SOCDEV) et Alou MARIKO (Masterant SOCDEV)
Activités mises en oeuvre
  • Une revue documentaire sur les notions de gouvernance locale au Mali
  • Des enquêtes de terrain dans chaque axe thématique, dans différents territoires du Mali
  • Activités de formation auprès de doctorants et étudiants en Master
  • Publications scientifiques et opérationnelles
  • Des ateliers de restitution des résultats
  • Un colloque universitaire
  • Un ouvrage collectif