Le LMI MaCoTer souhaite rendre hommage à la mémoire de Moussa Sow, décédé le 19 août dernier, et adresser ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Personnalité intellectuelle, scientifique et citoyenne majeure du Mali, il est l’auteur d’une oeuvre très riche qui a marqué et marquera plusieurs générations de chercheurs. Nous souhaitons également saluer le rôle joué par Moussa Sow dans la création puis l’animation du LMI MaCoTer, à travers sa participation aux enseignements du master Société, Culture et Développement (SOCDEV), ainsi qu’aux manifestations scientifiques organisées par le laboratoire (Ecole d’Automne de Bamako 2019, Forum universitaire de Bamako en novembre 2020), ou encore à la revue les Cahiers de MaCoTer. Enfin, il nous lègue une oeuvre majeure à travers son ouvrage L’Etat de Ségou et ses chefferies aux XVIIIe et XIXe siècles. Côté cour, côté jardin, à paraître prochainement aux Presses universitaires de Bordeaux, avec l’appui du LMI MaCoTer.

In memoriam, par Jean-Paul Colleyn, MaCoTer

Accepter la disparition de Moussa Sow et évoquer sa mémoire est une tâche douloureuse car si l’on place l’amitié au sommet des relations entre le soi et l’autre, en ce qui me concerne, ce sommet est aujourd’hui décapité. Mais bien évidemment le vide et le silence ne sont pas une solution et ceux qui avaient l’honneur de compter parmi ses intimes doivent faire du mieux qu’ils peuvent pour faire vivre sa mémoire. Le moindre des rituels consiste d’abord à retracer le parcours d’un éminent chercheur – interdisciplinaire, féru d’histoire, d’anthropologie, de sociologie, de philosophie – et d’un grand citoyen du Mali, fortement investi dans les luttes sociales et politiques de son temps.

Retrouvez le reportage diffusé dans le JT de l’ORTM